A) Entraînement physique
a) Point de vue musculaire
Corps :
Quels sont les échanges entre l'environnement et l'organisme pendant le saut en wingsuit ?
Corps :
Pour
pratiquer une activité aussi exigeante, le sportif doit associer adresse
et puissance afin d’être en mesure d’encaisser les secousses lors de la
descente, et d'avoir les réflexes nécessaires en cas de danger. Il doit être en parfaite condition physique et posséder une hygiène de
vie irréprochable.
La puissance n’est pas la seule qualité a avoir dans la pratique du
wingsuit. Il faut également prendre en compte :
1 - L'endurance (surtout pour accéder à l'endroit du saut, mais aussi lors du saut en lui-même)
2 - La puissance
3 - L’adresse (pour suivre des trajets bien définis et se diriger correctement)
Endurance:
Les ressources cardio-vasculaires sont
sollicitées ainsi que tous les muscles du corps.
Le cœur est un muscle, il peut donc se muscler lors de la pratique d’une activité sportive régulière. Muscler son cœur
améliore le souffle et diminue grandement les risques de faire un arrêt
cardiaque qui sont fréquentes lors de la pratique d’un sport extrême, lors de la décharge d'adrénaline que nous expliquerons ensuite.
Le cœur est le muscle le plus
important. Il envoie à travers les artères le sang que notre organisme réclame
pour vivre. Il bat plus de 100000 fois par jour.
Les activités idéales pour renforcer le cœur sont:
1) Course à pied
2) Rameur
3) Vélo
4) Natation
Puissance:
La
force pure est évidement requise dans la pratique de tous sports. Elle
s’acquiert le plus souvent lors de séances de musculation, régulières suivies d’étirements pour ne pas perdre en souplesse.
Le wingsuit requiert de la vitesse et de l’explosivité,
essentielles pour s’adapter à un changement brusque de position en cas de perte
d’équilibre qui peut être fatal. Un gain en densité musculaire permet un
meilleur gainage du tronc, des membres inférieurs et des épaules.
Activités idéales pour gagner en
puissance sont:
1) Musculation
2) Corde à sauter
3) Course de vitesse
Gainage :
Nous verrons
plus tard que les skydivers (pratiquants de wingsuit), pratiquent plusieurs types
de saut, dont certains requièrent un renforcement musculaire précis.
Pour rester
dans une position convenable le long de la chute, mais surtout lors des figures
réalisées pendant les concours et sauts en wingflight, le skydiver doit avoir un
certain gainage, c’est-à-dire un entraînement musculaire qui vise à renforcer
les muscles dorsaux et abdominaux. Cette musculature développée permettra de mieux réaliser des figures, et de bien contrôler ses mouvements en acquérant
plus de précision.
Divers
exercices, comme ceux-ci-dessous, permettent de renforcer les muscles.
Les muscles
sont constitués de fibres, elles-mêmes composées de myofibrilles, qui sous la
directive d’un signal neuronal (transmis par les nerfs), s’activent, se rétrécissent et tendent le muscle.
Lorsque qu’un
muscle est contracté normalement, sans renforcement, seules certaines fibres se
tendent, de manière asynchrone, pour ne pas fatiguer trop rapidement le muscle.
A la première contraction, certaines fibres activées se reposeront pendant la
deuxième, pendant que d’autres fibres travailleront. Pendant les exercices qui
durent longtemps, plus de fibres sont sollicitées. Ensuite, à force d’être
sollicitées, les fibres vont augmenter de volume pour mieux répondre aux besoins,
et les tissus conjonctifs (tissus qui entourent le muscle) vont s’épaissir :
le sportif peut se muscler et supporter des exercices et des situations plus
difficiles, et ainsi obtenir une plus grande masse musculaire.
Lors des
gainages, un autre concept est pris en compte, qui est le réflexe myotatique.
Par contraction ou étirement du corps, par réflexe, des muscles vont se
contracter ou s’étirer. Par exemple, lors de la réalisation d’une figure simple
dans l’air, comme un homme droit, le corps est étiré mais doit être maintenu en
place : les muscles abdominaux, sans que nous « l’ordonnions »,
vont se tendre.
b)L'équilibre alimentaire du sportif
Quelques aliments necessaires au sportif:
Les produits consommés par un sportif sont les mêmes que pour les personnes non sportives mais la planification des repas doit permettre un apport énergétique régulier sur l'ensemble de la journée.
Quelques aliments necessaires au sportif:
- 1) Produits laitiers à chaque repas afin d'assurer un bon apport en calcium et en protéines.
- 2) Viande en quantité importante pour favoriser le renouvellement et la croissance musculaire, ainsi que l'apport en fer.
- 3) Fruits et légumes crus de préférence pour éviter la perte de certaine vitamines lors de la cuisson. Ils jouent un role important dans l'apport de vitamines, de minéraux et d'eau pour éviter les crampes. De plus, le sucre apporté par les fruits (le fructose) a des propriétés particulières qui favorisent le stockage du sucre (glycogène) dans le foie et ainsi permet ainsi d'augmenter les performances physiques.
- 4) Féculents en quantités importantes, qui apportent les glucides, qui jouent le rôle de carburants, indispensables lors d'un effort.
- 5) Corps gras, en faible quantités, qui apportent les lipides, des acides gras fondamentaux au fonctionnement de l'organisme.
L'autre point fondamental dans l'hygiène de vie d'un sportif est l'hydratation. Elle doit être très importante.
Une hydratation régulière permet la compensation de l'eau perdue lors de la sudation et de la repiration, qui peut être importante chez un sportif.
Les nutriments:
Les nutriments sont des composants élémentaires contenus dans les aliments. Ils sont utilisés par l'organisme pour couvrir ses besoins physiologiques, dont la croissance et le développement.
Les aliments que nous mangeons doivent être transformés et décomposés en lipides, glucides, protéines, sels minéraux, oligo-éléments et autre substances utilisables par l'organisme. L'appareil digestif est responsable de la transformation de ces nutriments et de leur passage dans la circulation sanguine de façon à ce qu'ils puissent être employés par notre corps. Ces substances constituent les matières premières pour la fabrication, la répartition et le contrôle des différents systèmes de l'organisme.
Toute production d'énergie entraîne nécessairement une perte sous forme de chaleur. Lorsque nous faisons un exercice physique, nos muscles produisent alors beaucoup d'énergie de mouvement et dégagent beaucoup de chaleur. Pour la réguler notre corps transpire.
c) Les échanges respiratoires
L’air
est un mélange de corps à l’état gazeux. Il est principalement
composé de 21% d’oxygène, de 78% de diazote et de 0,03% de dioxyde de carbone.
Quand nous respirons, l’air expiré est plus pauvre en dioxygène que l’air inspiré : notre corps absorbe et garde du
dioxygène lors de la
respiration.
L’air
inspiré passe par les
fosses nasales, le pharynx, la trachée,
les bronches, les bronchioles et arrive dans les alvéoles pulmonaires. A ce niveau, le
dioxygène passe de l’air vers le sang.
Fosses
nasales:
Les fosses nasales sont deux espaces
creusés dans l'os maxillaire, qui sont séparées par la cloison
nasale appelée septum.
Elles permettent l’olfaction, mais dans le processus de
la respiration, les fosses nasales ont pour rôle de réchauffer et d’assainir l’air inhalé.
Une fois cette tâche accomplie, l’air passe par le Pharynx, le Larynx et
la Trachée pour être acheminé au Bronches.
Bronches et
bronchioles:
On appelle bronche un conduit qui apporte l'air riche en dioxygène depuis l'extérieur du corps dans les poumons. Chaque poumon est desservi
par une bronche.
L'intérieur des bronches est tapissé de cellules portant à leur surface des cils vibratiles
dont le rôle est de recueillir et de rejeter vers l'extérieur les poussières éventuellement
inhalées et les "débris cellulaires".
Chez les fumeurs, les cils vibratiles
peuvent subir des dysfonctionnements.
Alvéoles:
L’air inspiré passe par les fosses
nasales, le pharynx, la trachée, les bronches, les bronchioles et arrive dans
les alvéoles pulmonaires. A ce niveau, le dioxygène passe de l’air vers le
sang.
Conclusion : Lors de l’effort physique
Lors de la pratique sportive, l’organisme sollicite l’ensemble de ses muscles, mais à des intensités variables. Pour effectuer plus de mouvements, un apport en énergie plus important est nécessaire. Le rythme respiratoire du sujet augmente Celui se fait par l’intermédiaire du sang, transportant les nutriments et l’oxygène, qui seront ensuite transformer par les muscles en énergie mécanique.
Extrait d'un interview téléphonique avec Roch Malnuit :Le côté "grands espaces"
Escalade:
L’escalade est un sport à hauts risques, que les Skydivers professionnels connaissent. Plus les montagnes ont un fort dénivelé, plus les
compétences requises sont importantes. Cependant, elles offrent des
possibilités de chutes intenses et longues.
Pour atteindre les sommets les plus hauts, les Skydivers se
hissent, via des voies à l’aide d’un matériel de sécurité (corde, poulies). Il
est nécessaire d’avoir préalablement pratiqué sur des murs d’escalade
artificielle pour acquérir les réflexes et la résistance suffisante. L’escalade
sollicite l’ensemble des membres du tronc, les jambes et demande force,
souplesse, endurance et un bon équilibre.
Pour améliorer son niveau, le sportif doit vaincre sa peur
du vide et apprendre à organiser sa grimpe et utiliser les meilleurs points
d’accroches pour limiter la fatigue et faciliter son ascension.
Il existe deux types d’escalade qui se différencient par le fait que l'escalade sportive se pratique avec un système de d'accroches, fixés en permanence sur la
paroi de la montagne.
La pratique sportive de l’escalade est considérée comme libre, car le pratiquant peut profiter de plus de mobilité, montant avec moins de matériel pour s’assurer.
B) Comment s'initier au Wingsuit ?
La pratique sportive de l’escalade est considérée comme libre, car le pratiquant peut profiter de plus de mobilité, montant avec moins de matériel pour s’assurer.
B) Comment s'initier au Wingsuit ?
Extrait d'un interview téléphonique avec Roch Malnuit : l'entrainement dans le domaine de la chute libre
Il est évident que c’est impossible de commencer le
Wingsuit, sans aucun entrainement dans le domaine. En effet, un individu qui
souhaiterait s’initier à ce sport doit d’abord suivre quelques étapes.
Il est tout d’abord recommandé d’avoir à son actif,
un minimum de 200 sauts en parachute. On peut ensuite séparer l’apprentissage
du Wingsuit en 3 niveaux.
o
Niveau
1 : La combinaison laisse les
bras libres. Il est préférable de posséder le brevet B2 ou B4 de parachutisme,
c'est-à-dire de savoir réaliser des figures seul ou avec des partenaires
pendant la chute libre. A ce niveau, on apprend la sécurité à la sortie de
l’avion, à gérer l’axe de vol, gérer les déplacements et les inerties, à
déterminer la zone d’ouverture et à maitriser la technique d’ouverture.
o
Niveau
2 : La combinaison restreint la
mobilité des bras et l’aile des jambes n’atteint pas le bout des pieds. Il faut
un minimum de 40 sauts de Wingsuit Niveau 1 et il faut maitriser toutes les
compétences requises du Niveau 1. Il est recommandé de posséder le Brevet C de
parachutisme (le dernier qui existe), c'est-à-dire d’avoir de la précision lors
de l’atterrissage et lors de sauts spéciaux.
o
Niveau
3 : C’est une combinaison de
grande surface où la mobilité des bras est très réduite et où l’aile des jambes
arrive à la pointe des pieds. Le Brevet C est obligatoire. Il est nécessaire
d’avoir à son actif 80 sauts de Wingsuit Niveau 2 ou bien 500 sauts en
wingsuit.
Avant le nombre de sauts, les qualifications et les
approches individuelles de chaque sauteur sont à prendre en compte. Les
personnes qui ont une excellente technique de dérive et une bonne capacité à
juger leur position et leur altitude au-dessus de la terre, feront de bons
pilotes de wingsuit.
De plus, avant de commencer le wingsuit, il est préférable de commencer par du base-jump, puis de poursuivre progressivement en augmentant la difficulté afin de se rapprocher au mieux des sensations du wingsuit, par exemple, commencer par sauter d'un avion, puis d'une falaise, et alors, mettre une combinaison en commençant par sauter d'un avion, et enfin d'une falaise.
De plus, avant de commencer le wingsuit, il est préférable de commencer par du base-jump, puis de poursuivre progressivement en augmentant la difficulté afin de se rapprocher au mieux des sensations du wingsuit, par exemple, commencer par sauter d'un avion, puis d'une falaise, et alors, mettre une combinaison en commençant par sauter d'un avion, et enfin d'une falaise.
En conclusion, pour débuter le Wingsuit, il faut
être un parachutiste expérimenté, commencer par une wingsuit facile puis changer
progressivement de combinaison, s’entrainer souvent et régulièrement et
surtout, être avide de sensations !